7. Honoré de Balzac

1. Biographie 

Honoré de Balzac est considéré comme un démiurge: il a réalisé une œuvre gigantesque, La Comédie humaine, à laquelle il consacrait parfois vingt heures de travail par jour, buvant des torrents de cafépour rester éveillé: 86 livres.

Ce besoin d’écrire de manière irrépressible était peut-être lié au manque d’argent, à la nécessité de payer les nombreuses dettes durant son existence. 

Mais l’auteur avait aussi une grande ambition littéraire, écrire une fresque de la société du XIXème siècle, décrivant, tel un entomologiste, les différentes espèces sociales et humaines: le bourgeois, le paysan, l’avocat, l’ouvrier aussi bien que l’avare, l’ambitieux, l’oisif ou le hors-la-loi.

Honoré de Balzac n’est pas un noble. Il est né en 1799 d’une famille de la petite bourgeoisie tourangelle et a pris plus tard la particule, c’est-à-dire le de qui distingue les noms aristocratiques. Peu aimé de sa famille, envoyé en pension, il montre peu de goût pour les études. Il commence le droit et s’ennuie pendant la période de stage chez plusieurs notaires. Balzac décide un jour de changer de carrière et de conquérir la gloire avec la littérature.

Il s’installe dans un grenier de la capitale française et écrit des récits d’aventures sous divers pseudonymes. Ces années d’apprentissage littéraire sont fondamentales pour la construction de son œuvre.

A 22 ans, il rencontre Madame de Berny (l’amante, la mère, la confidente et l’initiatrice) qui l’aide à se lancer dans les affaires. Il rachète une imprimerie mais celle-ci se révèle en faillite et aura de graves conséquences: Balzac sera endetté pour le reste de sa vie.

Par sa passion pour l’écriture et l’histoire, il sera bientôt comparé à Walter Scott. En fait, les principaux thèmes de l’œuvre d’un point de vue historique et sentimental se retrouvent dans son premier roman à succès Les Chouans

Initialement intitulé Les chouans ou la Bretagne, le récit se déroule à la frontière entre la Bretagne et la Normandie et évoque l’insurrection réaliste des rebelles (les Sciuans) contre l’armée républicaine de la période post-révolutionnaire. 

Ce roman historique sera inclus dans la section Scènes de la vie militaire de la Comédie humaine.

Balzac travaille beaucoup, collabore avec divers journaux, fréquente les cercles de l’édition, écrit des nouvelles. 

En 1831, son premier roman philosophique La pelle di zigrino est accueilli avec enthousiasme. L’écrivain est désormais célèbre, il mène une vie de dandy, gagne beaucoup mais dépense encore plus.

En 1832, il reçoit la première lettre d’une admiratrice, signée “L’étrangère”, Eveline Hanska, qui deviendra son grand amour. Ils poursuivent une correspondance, elle sera publiée au XXème siècle sous le nom de Lettres à l’étrangère. Ils sont un grand témoignage de la gestation de la Comédie humaine.

Possédé par la fièvre créatrice, Balzac écrit sans relâche, la Nuit, la Cafétéria de porcelaine à portée de main, tout en écrivant davantage de romans. L’écriture de Louis Lambert (1832) dure moins d’une semaine. Il réalise deux séries de nouvelles pour Scènes de la vie privée, publie Eugenia Grandet en 1833 et l’année suivante Papa Goriot.

Un autre journal qu’il avait acheté fait faillite en 1840. Pour éponger ses dettes, Balzac multiplie la rédaction de romans-feuilletons, romans annexes. En 1841, il choisit le titre La Comédie humaine pour la publication intégrale de son œuvre dans son ensemble. Travail sur les changements nécessaires à la cohérence des histoires. Il continue toujours à écrire beaucoup.

2. La Comédie Humaine

La Comédie Humaine est divisée en trois sections, hiérarchisées, en pyramide: à la base se trouvent les études de costume (les ‘effets’), puis les études philosophiques (les ‘causes’) et enfin les études analytiques (les ‘principes’). 

Le projet très ambitieux comprenait 137 romans, mais est resté inachevé: la deuxième et surtout la troisième partie sont largement incomplètes. 

En 1842, dans l’Avant-propos à la Comédie humaineBalzac déclare son intention d’étudier l’espèce humaine en naturaliste.

En scrutant les différents milieux sociaux, il veut saisir “la raison du mouvement de la société“, écrire l’histoire des coutumes, montrer les liens inextricables qui déterminent le destin des individus. Le pouvoir, l’éros, l’argent sont les mobiles qui poussent les innombrables personnages à agir, à bouger, à s’affronter. Intérêts, traités, usuriers, héritages, séquestrations, rapts, loyers: l’argent, omniprésent, obsédant, sous toutes ses mille formes, est le véritable protagoniste de la Comédie humaine.

La technique narrative et le réalisme de Balzac 

Le récit de Balzac de lent devient de plus en plus rapide. L’exposition initiale, une description précise et minutieuse de l’histoire et des personnages, est le fondement de l’action, car elle montre les causes, les forces en jeu encore comprimées, et, bien qu’elle puisse paraître parfois fatigante au lecteur moderne, c’est un moment clé de l’histoire, car il exprime l’interdépendance entre l’environnement et le personnage.

Balzac utilise souvent une technique qui sera reprise plus tard par le cinéma: à partir d’un plan général, par exemple une rue de Saumur chez Eugenia Grandet, ou la rue Sainte-Geneviève chez Père Goriot, le narrateur resserre peu à peu le champ narratif, se rapportant à un immeuble (la maison Grandet ou la pension Vauquer), puis pénètre à l’intérieur: l’objet le plus banal est décrit avec précision, comme un signe révélateur de la psychologie du personnage. 

Lorsque les personnages apparaissent, l’action peut commencer. Le rythme du récit s’accélère progressivement: le drame évolue de manière fatale, inévitable.

Lentement préparé, il peut se précipiter rapidement, car ses mécanismes plus profonds sont connus. L’une des caractéristiques les plus significatives de l’œuvre de Balzac est le lien précis et nécessaire établi, au sens historique, social, économique et psychologique, entre les événements racontés et l’environnement dans lequel ils s’insèrent et qui les justifie. 

On comprend donc que Balzac a été désigné, d’abord par les naturalistes, puis par les critiques d’inspiration marxiste comme l’ancêtre du réalisme et du naturalisme. En particulier, G. Lukács définit Balzac comme le père du réalisme critique, le créateur du roman moderne, qui a su refléter dans son œuvre les contradictions de la société bourgeoise.

3. Ses autres oeuvres

Le Père Goriot 

Le Père Goriot est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre d’Honoré de Balzac. Voyons l’intrigue de ce roman.

Paris 1819. Dans un immeuble délabré de la rue Neuve-Sainte Geneviève se trouve la pension Vauquer, dans laquelle, outre la logeuse, tournent une série de personnages: Mademoiselle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et papa Goriot.

Les descriptions de la rue, de l’extérieur du bâtiment puis de l’intérieur de la pension représentent symboliquement toute l’histoire du roman, une histoire de misère et de cynisme.

Dans les romans de Balzac, la description des personnages suit généralement le portrait de l’environnement dans lequel ils agissent : les deux aspects sont étroitement liés l’un à l’autre.

La description de l’environnement est utilisée par Balzac pour introduire un personnage: la veuve Vauquer, exactement le miroir de la pension qu’elle gère. 

La personne, ainsi que la maison décrite ci-dessus, sont représentées par l’auteur de manière réaliste, avec une richesse de détails qui laissent un sentiment de tristesse et d’étouffement.

Son visage est ‘vieux’ comme ses meubles et la pièce ‘respire le malheur’ subi par Mme Vauquer. Elle incarne le type de femme qui appartient à la classe moyenne inférieure (‘faible’ tant économiquement que moralement), cachée derrière un masque de bonté apparente.

Parmi les différents pensionnaires, deux se distinguent particulièrement: Père  Goriot et Eugène de Rastignac.

Le premier est un ancien fabricant de pâtes qui avait réussi à réunir une énorme fortune pour marier ses filles avec un comte et un banquier. Il les aime d’un amour presque pathologique, et pour satisfaire leurs moindres caprices il se réduit au trottoir, montant peu à peu du premier étage de la pension au grenier où l’on paie moins cher, tandis que les autres pensionnaires le calomnient.

Malgré cet amour presque obsessionnel pour les filles, celles-ci ne lui rendent pas la pareille mais, au contraire, lui font de plus en plus de demandes en le traitant durement, voire en lui faisant interdire.

L’élève Eugène de Rastignac, issu d’une famille noble déchue, est plutôt un jeune homme ambitieux qui tente de gravir la société parisienne pour racheter la pauvreté de sa famille, et il le fait par l’intermédiaire de Madame de Beauséant, une cousine éloignée, qui lui propose d’utiliser les femmes à entrer dans la haute société.

L’homme séduit donc d’abord Anastasie de Restaud puis Delphine de Nucingen qui, il s’avère, sont toutes les deux filles de Père Goriot. L’amour de Rastignac pour la fille de Père Goriot conduit le vieil homme à fantasmer sur le vain espoir de pouvoir se reconstruire une nouvelle vie à travers sa fille deuxième-née, qu’il imagine avec le jeune homme.

Eugénie Grandet

Parmi les romans majeurs de l’écrivain français Honoré de Balzac, publiés en décembre 1833, on trouve “Eugénie Grandet” (Eugénie Grandet en version originale française). Dans le roman, Balzac dépeint la province française à l’époque de la Restauration.

Le roman raconte l’histoire de la famille Grandet qui vit à Saumur, un petit village de la campagne française. L’écrivain raconte, de manière modeste mais clarifiante, les histoires des différents protagonistes principaux qui sont à la merci des événements. 

Le drame de la vie et le comportement complètement différent du père et de la fille sont soulignés: “deux sphères antithétiques de réflexions, d’instincts et de valeurs morales”.

Autour d’eux, il y a des personnages mineurs qui sont encore touchés par le climat instable de la Restauration. Les principaux thèmes abordés par Balzac dans le roman sont la cupidité et la cupidité. On le retrouve dans le personnage du père d’Eugénie qui dispute, avec le plus célèbre Avare de Molière, le titre du plus avare.

Le père Grandet est un ancien tonnelier qui s’est enrichi en profitant de la période instable de cette époque et grâce à de bons placements financiers. Avec lui, nous retrouvons sa femme, la fidèle servante Nanon, et la belle fille Eugénie. 

La vie continue de façon monotone, n’eût été les visites incessantes des hommes des familles Des Grassins et Cruchot, qui souhaitent prétendre à l’héritage du vieux tonnelier en demandant la main de leur fille Eugénie. 

Mais les choses changent peu à peu et, juste lors de la fête d’anniversaire d’Eugénie, Charles Grandet arrive soudainement. Il est le fils d’un frère du vieux Grandet, ancien propriétaire d’une société parisienne qui s’est suicidé suite à la faillite de l’entreprise. Grandet est alors plus préoccupé par l’argent qu’il devra investir pour sauver l’honneur de son frère que par le sort de son neveu Charles.

Le petit-fils s’installe quelque temps chez eux. Entre-temps, l’amour éclate entre Charles et Eugénie Grandet mais leur père Grandet tente de mettre un terme à ce beau moment et tente de faire fuir son neveu en l’envoyant faire fortune aux Indes. Eugénie, à ce moment-là, donne à sa cousine tout son or, que lui a donné son père, tandis que Charles promet un coffret avec le portrait de sa mère en gage à Eugénie.

Le jeune homme réaffirme son grand amour et promet de revenir dès que possible. Pendant ce temps, Grandet parvient à satisfaire les créanciers de son frère et il en profite au point qu’il parvient même à engranger une immense fortune.

La situation se dégrade lorsque Grandet se rend compte que sa fille Eugénie a donné son or à son cousin Charles. Eugénie Grandet est donc contrainte de vivre dans des conditions pitoyables et Madame Grandet, de chagrin, tombe gravement malade. 

La réconciliation entre le père et la fille n’a lieu que lorsque Grandet apprend que la fille hérite de la moitié des biens de sa femme, il vaut donc mieux qu’il les garde précieusement pour se faire céder l’autre moitié de l’héritage. Peu de temps après, Madame Grandet décède et Eugénie renonce à sa part d’héritage au profit de son père.

Grandet, à ce stade, se retrouve entre ses mains avec de nombreuses richesses, jusqu’à ce qu’il tombe lui aussi gravement malade et meurt bientôt, laissant tous les actifs entre les mains d’Eugénie. C’est alors que la femme, qui a tout hérité de son père, aide sa gouvernante Nanon à se marier. 

Et juste au moment où Eugénie semble trouver la paix, elle reçoit une lettre de son cousin Charles l’informant de son intention de renoncer à la promesse d’amour faite des années plus tôt et propose à son cousin le remboursement du prêt reçu au départ. Charles communique également son désir de vouloir épouser la fille du duc d’Aubrion, dans le but d’obtenir un poste prestigieux dans la politique française.

Eugénie Grandet est bouleversée, elle ne comprend pas de ne plus reconnaître le Charles dont elle se souvenait, qui semble désormais devenu gourmand et dépourvu de sentiments. 

En effet, dans sa lettre à son cousin, il répète qu’il a changé, qu’il est une nouvelle personne, souligne le fait qu’il a connu le monde et les lois qui le régissent. C’est alors qu’Eugénie, bien que éprouvée, décide de rendre à Charles le coffret d’or qui lui a été remis avant son départ pour les Indes.

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