1. Le Classicisme
Le Classicisme est un courant littéraire qui se développe en France dans la deuxième moitié du XVIIème siècle. Il est un ensemble de valeurs et de critères qui s’incarnant dans l’honnête homme et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection.
Le Classicisme concerne la littérature du XVIIème siècle, en particulier le théâtre mais aussi d’autres arts comme la musique, la peinture ou l’architecture.
À cette époque la religion à une grande importance, le roi exerce son pouvoir avec la religion. C’est en 1634 que Richelieu crée l’Académie Française. Molière écrit Le Tartuffe qui sera censuré plusieurs fois. Dans cette pièce Molière dénonce les faux dévots.
Au XVIIème siècle le théâtre était considéré comme le genre noble. Le Classicisme dure ainsi jusqu’en 1780.
2. Romantisme
Le Romantisme, apparu en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et en France au début du XIXe siècle, est un mouvement littéraire et culturel européen qui a concerné tous les arts. Il s’oppose à la tradition classique et au rationalisme des Lumières, et vise à une libération de l’imagination et de la langue.
Le Romantisme privilégie notamment l’expression du moi et les thèmes de la nature et de l’amour.
Les thèmes principaux du Romantisme sont:
- la mélancolie, la nostalgie, les passions, le moi en souffrance (l’expression des sentiments personnels);
- la nature, les ruines, le goût pour la solitude, le désir de fuite, le voyage et le rêve;
- l’histoire;
- la spiritualité;
- la volonté de retrouver la liberté dans l’art: l’artiste romantique veut s’affranchir des règles contraignantes;
- l’engagement dans le combat politique;
- la recherche de la couleur locale, du pittoresque;
Le Roman Romantique
L’extraordinaire importance du Roman, par rapport aux autres genres, est un des traits les plus caractéristiques du XIXème siècle littéraire. Cette importance accrue, il la doit non seulement à l’évolution générale des mœurs (accroissement du public et du nombre des écrivains, développement du goût pour la lecture), mais encore au Romantisme.
Le Romantisme, en effet, en faisant de l’individu et de ses états d’âme personnels un objet de littérature, a permis la création du roman personnel; en prônant le goût du vrai, il a fait naître le roman réaliste, et, par son goût de la couleur locale historique, qui n’est qu’un aspect particulier du goût du vrai, il a développé et transformé le roman historique; enfin, sa conception des rapports de la passion et de la vie s’appliquait merveilleusement au roman d’amour, comme son goût du mouvement, réaction contre la froideur classique, devait renouveler le roman d’aventures, en l’intégrant au roman historique.
Le Théâtre Romantique
Le Drame Romantique, ou Théâtre Romantique, fait référence à un mouvement théâtral né au début du XIXème siècle en opposition aux principes de la tragédie classique.
Victor Hugo codifie dans la Préface de Cromwell (1827) l’esthétique du théâtre romantique en France. Il divise l’histoire littéraire en trois grandes périodes: les temps primitifs (harmonie entre l’homme et la nature, donc la poésie lyrique), l’antiquité (violence et poésie épique) et le christianisme (mélange des genres).
Victor Hugo fonde l’esthétique romantique sur cinq points cruciaux:
- la reproduction de la vie réelle (mélange de genres);
- le rejet du carcan classique (règle de trois unités, bienséance, vraisemblance);
- la recherche d’une grande liberté créative;
- le maintien de la versification;
- couleur locale.
Les représentations des pièces du théâtre romantique ont donné lieu à des confrontations entre lesmodernes et les classiques.
En 1830, Hernani de Victor Hugo déclenche les passions et provoque la bataille d’Hernani pour son thème, son style et sa composition.
Des auteurs tels que Théophile Gautier, Alfred de Musset et Alfred de Vigny soutiendront cette vision moderne du théâtre.
Romantisme (1800-1850)
La seconde partie du XVIIIème siècle est précédée par le Preromantisme.
Ce mouvement littéraire donne beaucoup d’importance à la sensibilité, à l’imagination et à la rêverie. L’écrivain le plus significatif du préromantisme est Rousseau avec les thèmes de la fuite du temps, de la séparation douloureuse de la femme aimée, de la nature qui est en harmonie avec les sentiments du poète.
Dans le Romantisme, le sentiment l’emporte sur la raison et le culte de la raison qui savait caractérisé le siècle des lumière est remplacé par le culte du ‘moi’.
Les jeunes qui appartiennent à la génération de la fin du XVIIIème siècle, déçus par Napoléon, connaissent le mal de vivre, c’est-à-dire qu’ils sont très malheureux, ils ne savent pas réagir devant les difficultés de la vie et ne sont pas capables de fixer sur quelque chose leur surabondance vie.
Cette insatisfaction a souvent comme conséquence une fuite dans l’espace ou dans le temps c’est-à-dire le goût pour les voyages et les nouveaux horizons et pour l’histoire, souvent le Moyen-Âge chrétien ou la Bible. Le spleen de Baudelaire a ses racines dans le mal du siècle de la génération romantique.
Le Romantisme trouve ses plus grands exemples dans les œuvres de Lamartine et Hugo, pour qui le poète est le guide de l’humanité. Le genre littéraire par excellence est la poésie et le théâtre.
3. Réalisme (1850-1870)
Ce courant littéraire s’oppose au Romantisme et est en relation avec la révolution industrielle et la découverte de la photographie. Les écrivains réalistes décrivent la réalité d’une façon objective et le principe de l’impersonnalité de l’œuvre d’art est l’aspect dominant.
Le genre littéraire par excellence est le roman, par lequel on décrit toutes les classes sociales, mais surtout la bourgeoisie: réalisme atmosphérique de Balzac, réalisme historique de Stendhal, réalisme psychologique de Flaubert.
Le réalisme se caractérise par le principe de l’impersonnalité de l’œuvre d’art et pour rester impassible devant les événements, Flaubert décrit la réalité à travers les yeux des protagonistes.
Dans le Réalisme, la préoccupation du Romantisme continue. Il n’y a pas une fracture nette entre le Romantisme et le Réalisme qui continue la sensibilité du Romantisme qui se termine vers 1848-1850.
Du point de vue littéraire, déjà à partir des années ’30, nous trouvons deux grands écrivains français,Balzac et Stendhal, qui ouvrent le point de vue du Réalisme.
Ils changent en peu les caractéristiques du Roman que nous avions analysé avec le Romantisme.
Finalement, avec Flaubert, il y a vraiment l’éclat du Réalisme.
Le Réalisme, c’est un mouvement qui se réalise dans le roman. Il n’y a pas de poésie réaliste. C’est une continuation du Romantisme, mais on se tourne toujours un plus vers la réalité, on l’analyse d’une manière toujours plus précise. Et cela c’est un aspect que nous avons déjà vu dans le roman social (par exemple: «Les Misérables» où Hugo analyse la Société).
Le Réalisme cherchait à être le plus objectif possible, ils photographient la réalité.
Les caractéristiques du Réalisme.
Il s’oppose en quelque sorte au Romantisme, mais ils ont quelque choses en commun. On ne passe jamais d’un mouvement à l’autre avec une nette fracture. Les caractéristiques se mêlent. Flaubert aussi présente encore les caractères romantiques, comme Madame Bovary.
Il y a aussi des différences:
– Analyse, représentation de la réalité. Les Réalistes réagissent contre le Romantisme et contre la préoccupation qui s’adressait à des problèmes personnels. Il y a une réaction contre le sentimentalisme, le lyrisme, les effusions personnelles et la centralité du «moi». Les préoccupations sont différentes.
Les écrivains ne veulent plus se soucient des problèmes personnels. Leur préoccupation s’adresse à la Société, à l’époque où ils vivent. Le roman politique et social continue et ils s’agent surtout à la Société, plus en psychologie.
Ils analysent parce qu’ils veulent décrire la réalité et être «Réaliste», «Analyse» ne veut pas dire «interprétation», mais c’est un point de vue objectif, de la manière la plus objective possible.
– Objectivité. Comme on l’a déjà dit, l’objectivité est le but principal du Réalisme. Ils représentent la réalité des classes sociales plus basses et pauvres et pas celle de la haute-bourgeoisie et des plus riches classes sociales.
Dans ces romans on trouve beaucoup de descriptions et nous trouvons des descriptions de milieu différent. Balzac par exemple décrit une salle à manger, pour les ouvriers, avec des particuliers minutieuse, tous les décors délabrés et salés.
On parle des ouvriers et des artisans. Il y a aussi un renversement de l’idée romantique de l’amour qui devient le rapport avec la prostituée. Tout est décrit par son aspect plus bas.
– Documentation. Pour faire cela, l’écrivain doit se documenter. Il photographie la réalité, il doit se documenter. Ils inventent des personnages qui reflètent toujours des types sociaux. Ils ont une valeur parce qu’ils représentent l’avarice.
Ils représentent un certain type d’une certaine classe sociale. Donc ils se documentent pour mettre en scène des personnages qui sont réellement sociaux.
– Types sociaux: dénonciation de la bourgeoisie (la bonne société). On l’accuse d’égoïsme, d’hypocrisie, d’avoir de préoccupations exagérées pour l’argent.
Par contre on parle du malheur du peuple et du prolétariat.
4. Naturalisme (1870-1890)
C’est une conséquence du Réalisme. Le Naturalisme est une transposition en littérature de la philosophie du Positivisme et il subit l’influence de la question sociale et du Darwinisme social.
Les écrivains étudient les conditions physiologiques, l’influence du milieu et des circonstances qui déterminent la personne humaine (hérédité).
Le genre littéraire utilisé est le roman où l’on décrit les classes populaires les plus défavorisées comme les ouvriers, les mineurs et les paysans ainsi que toute une série de cas pathologiques. Les personnages ne sont plus conçus par rapport à leurs seules passions, mais par rapport à l’influence que l’hérédité et le milieu exercent sur eux. Pratiquement, les écrivains naturalistes font de l’espèce humaine un objet d’étude au même titre que les espèces animales. Les écrivains les plus significatifs sont: Maupassant et Zola (le cycle des Rougon-Macquart).
5. Le Parnasse
Le Parnasse est un mouvement littéraire du XIXème siècle qui s’est créé en réaction contre le Romantisme. L’objectif du mouvement Parnasse se résume à une formule clé: l’Art pour l’Art’.
Les parnassiens rejettent l’idée que la littérature puisse être engagée.
Les auteurs romantiques sont de véritables auteurs engagés:
- Victor Hugo considérait que son œuvre avait une fonction civilisatrice.
- Lamartine s’était également engagé dans la lutte politique.
- Stendhal admirait Napoléon.
Les Parnassiens refusent tout engagement politique ou social. Ils veulent de l’Art pour l’Art.
Du beau pour du beau. Pas du beau pour de l’utile.
Les Parnassiens vouent un culte à la Beauté. Ils ont travaillé la forme dans ses moindres détails. Leur poésie est un véritable travail d’œuvre.
À travers ce travail de la forme, ils atteignent une sorte de beauté objective.
Le Parnasse rejette le mouvement romantique et son exaltation du moi. Les parnassiens méprisent les sentiments personnels, ils écrivent sans centrée autour du ‘je’.
Le Parnasse est un mouvement littéraire élitiste: il est éloigné du monde quotidien utilitaire jugé avilissant.
Le nom Parnasse est une référence à une montagne grecque, le Parnasse, habitée par Apollon et les muses.
Les auteurs clés du mouvement Parnasse sont Théophile Gautier et Leconte de Lisle.
6. Symbolisme (fin du siècle)
Précédé par le mouvement décadent, les poètes symbolistes estiment que la science n’est pas à même de donner une réponse aux questions existentielles de l’homme; par conséquent, ils cherchent des correspondances entre les mots, les sonorités et les couleurs.
Le poète devient un voyant et il cherche à découvrir ce qu’il a au-delà des apparences du réel par un complet dérèglement de tous les sens (Rimbaud).
Chez les symbolistes, le symbole a des connotations particulières bien différentes de celle des romantiques: l’objet matériel qui symbolise une réalité spirituelle est suggéré e non nommé directement, le symbole n’est pas immédiat et il n’est pas toujours facile de le comprendre, le symboleest un moyen pour connaître la réalité invisible. Dans leurs poèmes, les symbolistes évoquent des images sans les montrer clairement: c’est la même chose qui est recherchée par les peintres impressionnistes ou bien par les effets musicaux (Verlaine).
Les poètes maudits – Rimbaud, Verlaine, Mallarmé – sont les plus significatifs.